Lib'Mag live


Libmag 50

L"Aude" de Lisette

- Et alors, Monsieur le « Journalis’ », qu’est-ce qu’il se passe ? C’est la débandade, les troupes désertent et quittent le bateau ? Le canard se fait plumer ?
- Mais que voulez-vous insinuer Chère Amie ? Tout va bien et notre canard n’a jamais été aussi en forme si c’est du mag’ dont vous parlez ? Il ferait même du gras et, à l’approche des fêtes, ça ne serait pas du meilleur augure pour un palmipède...Mais croyez le, il flotte bien malgré vents et marées !
- Vous savez, tout se dit et il suffit d’arpenter la rue Gambiche ou de traîner vers notre   marché couvert ou de plein-air pour entendre sous le manteau ces « on dit », ces « qu’en dira-t-on » et bruits de couloir. Il parait que votre petite chroniqueuse, la petite Aude qu’est si mignonnette, vous quitte ? On ne pourra plus lire ses conseils de maman, ses petits trucs de débrouillarde, ses bons plans de fouineuse et ses petits clins d’oeil sur le commerce libournais ?
- En effet, et ce n’est pas de gaieté de coeur que nous voyons notre collaboratrice partir vers d’autres herbages! 
- Des herbages ! Vous comparez vos collaboratrices à quelques ovins ou bovins? Je vois bien votre coté misogyne qui ressort…Môssieu le Journaleux !
- Oh que non, Madame Lisette, voyez dans ma réflexion un simple petit coup d’œil amical à cette collaboratrice de la première heure qui, ayant eue l’opportunité de céder son affaire (car vous vous en doutiez bien qu’elle exerçait aussi le métier de commerçante dans notre rue piétonne) se voit partir vers d’autres horizons professionnels…
- Que c’est dommage, parce que nous, mes copines et moi-même, l’aimions bien cette gamine, avec son petit nez retroussé et ses articles pleins de bonne humeur. Enfin, tant mieux pour elle si elle réalise ses projets, je lui souhaite tout le bonheur du monde pour elle, son sympathique mari et ses deux jumeaux, garçon et fille, qui, pour les avoir rencontrés, doivent occuper jour et nuit cette jeune maman heureusement dynamique ! Boudiou, ça bouge tout ça !
- Alors, Madame Lisette, quelles sont les nouvelles ?
- Que ça bouge et que pour l’automobiliste de Libourne, ça devient bien compliqué avec ces discussions entre les commerçants, les riverains et la municipalité pour décider si le stationnement sera payant ou gratuit les samedis. Ah ! que c’est bien difficile de faire la part des choses entre ce brave libournais qui pourra se taper une bonne grasse matinée après sa semaine de boulot, en toute quiétude et sans cette épée de Damoclès au dessus de sa tête, cette menace du papillon vert sur le pare-brise et le commerçant qui verra le centre ville paralysé par les voitures ventouse (bien souvent celles de ses collègues et employés !!!) J’avoue que le débat est ouvert et que la décision de prolonger la gratuité de cet été jusqu’à la Toussaint à été prise à l’unanimité et qu’après, chacun débattra lors d’une nouvelle réunion publique. On pourra y évoquer toutes les possibilités et pourquoi pas, celle de remettre notre bonne ville sous le régime de la zone bleue ?