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Libmag 49

La batailles de Castagnons !

- Quelle bonne mine vous avez, Chère Lisette ! Vous êtes rayonnante avec ce beau teint hâlé, et les reflets dorés de votre chevelure immaculée témoignent de quelques vacances passées sur les plages de notre belle côte d’Argent je présume ? Des virées estivales sur le bassin d’Arcachon ou bien au Cap Ferret chez quelque ami commerçant de Libourne? Ou peut-être, vous connaissant cachotière, avez-vous passé un séjour nature et naturiste du coté de Montalivet sur la cote landaise?

- Et pourquoi pas ? Vous me paraissez bien finaud avec vos sous-entendus et votre mine de déterré. Et si j’étais allée bronzer mes fesses du coté du campement de Montalivet, c’est sûrement pas vous que je risquais d’y croiser, qu’on dirait un albinos ou un cachet d’aspirine et c’est plutôt vous, l’immaculé confection !.. Que vous avez dû passer vos vacances dans le placard à balais de votre canard ?

- Presque, il fallait bien que quelqu’un se dévoue et tienne une permanence au bureau. Pour moi, les congés seront plus tard, à l’après saison qui nous réserve depuis quelques années de bien belles journées automnales…

- Ha Ha! c’est moi la retraitée et c’est vous qui prenez les manies de petits vieux… Vous me faites bien marrer Mossieur le Journalis’ ! Toujours est-il que, malgré ce que vous pouvez bien penser, je ne suis pas partie une seule journée de cet été et que le hâle que vous pouvez voir sur mon visage et les parties que je veux bien découvrir de mon corps, n’est que du aux bienfaits du soleil des Dagueys. Entre les baignades et la bronzette des après-midi de là-bas, les petits apéros de fin de journée à la fraiche aux terrasses de l’Orient ou de la Renaissance, le petit kawa des matins de marché au Montesquieu, les Arcades, café de l’hôtel de ville ou chez Stéphane de l’Annexe du marché couvert, croyez-moi, l’été est passé tout en douceur et je n’ai pas eu le besoin de voyager à Tataouine pour me dépayser en profitant de toutes les animations estivales proposées dans le grand libournais, comme le Fest’arts, les fêtes de Coutras et la « Bataille de Castagnons ».

- Vous voulez dire la Bataille de Castillon, je présume ?...

- Que non, je vous dis bien la « Bataille de Castagnons ». Je parle de celle qui se déroule hélas trop souvent, vers les coups de minuit, sur l’esplanade François Mitterrand, au grand désarroi des nos sympathiques patrons de bistrots et restaurants,  C’est la bagarre entre bandes rivales qui te font vider les terrasses plus vite que le cheval au galop du « bon Saint Michel ». C’est pas de la rigolade et même que les forces armées de la gendarmerie étaient sur le qui vive équipées comme des « Robocop » avec les « Flash-bal » et les gilets pare-balle…

- Mais c’est de Chicago dont vous me parlez et non de notre Belle Endormie comme la nomment souvent les visiteurs en parlant de Libourne !

- Enfin, pas si endormie. Ceux qui vous parlent de Libourne en ces termes ne se baladent pas les nuits de week-end du coté de la rue de l’Industrie, vers la Ballastière. Figurez-vous que, là-bas si ça doit péter, c’est les bouchons de bouteilles de champ’ et les éclats de rires et la bonne humeur qui explose ! Depuis que le White House a remplacé les Jardins d’Aliénor, qui, il faut l’avouer étaient un peu en friche, c’est tout le monde parisien de la nuit qui descend à Libourne sous l’impulsion de son directeur, Daniel Casenove, ancien directeur des Bains Douches à Paris et bien connu des Libournais lorsqu’il animait leurs nuits avec ses frangins à l’Emeraude ! C’est « Daniel, le retour… »...C’est notre Jeannot national, le sympathique patron du Beach qui est content d’avoir des voisins de cet acabit à coté de son établissement. Le monde attire le monde, c’est bien connu.