Lib'Mag live


Libmag 42

Edito n°42

Vous avez remarqué cette petite annotation insidieusement collée, l’air de rien, en bas de page en dessous de Mon édito ? Cette petite phrase : «Afin de mieux vous servir, gnian-gnian …locaux transférés…gnagna…». C'est gentil ça; «de mieux vous servir». Chez Lib'Mag on pense à toi Gentil Lecteur. «Touchez ma bosse mon Seigneuuuur ! Tripatouillez-la, malaxez-la, votre servile serviteur est ici pour mieux vous servir!» On fait tout pour ton confort, une jolie petite vitrine avec vue sur la face nord du marché couvert de Libourne, coté «entrée des artistes». Un coquet petit «espace self-service» où tu pourras venir chercher ton Lib’Mag préféré sur son joli présentoir en fer forgé. On va même demander un arrêt minute à M’sieur le Maire (on verra bien !). On a pensé à tout chez Lib’Mag; le comptoir d’accueil, la machine à café de George Clooney, les Mobilopass qu’on t’offre, veinard ! A tout vous dis-je sauf à un petit détail… mon bureau. 

Voilà. Une fois de plus, le dindon de la farce, c’est bibi. Je ne peux pas considérer l’espèce de placard à balais où l’on a remisé ma chaise, ma table, mon Amstrad première génération, ma gomme et boîte à peintures, là-bas, au fond de la boutique, comme étant un bureau. C’est un débarras, un cellier, une cellule monacale! Enfin, je suis bon prince, c’est comme ça et je m’en contente. Je ne réponds que par le mépris aux petits airs narquois de mes collaborateurs (!). Je laisse mûrir ma vengeance le jour où…

Donc nous avons déménagé de la galerie Montesquieu où nous étions depuis vingt ans, pour cause de vétusté, gouttières et délabrement du bâti afin d’emménager dans ce coquet petit bouclard du quartier des maraîchers, bouchers, poissonniers, charcutiers et autres artistes de la bonne bouffetance. Tout à portée de main, la gentille boulangère de la rue du Théâtre et son petit pain aux raisins du matin (le meilleur de Libourne, quand elle pense à me le mettre de coté !!!), le p’tit crème au Montesquieu et ses sympathiques piliers de bistrot aux histoires croustillantes; toute cette ambiance de village qui fait le charme de ce quartier si coloré si... S’il n’y avait pas cette satanée poubelle enterrée et ses odeurs de pourriture à faire gerber une nichée de putois! Que ce n’est pas tenable… Et oui, ce container enfoui dans le sol, à l’angle des rues du Théâtre et Waldeck Rousseau, qui, dès qu’un petit rayon de soleil lui caresse la trappe, se met à rappeler à la compagnie, à grands coups de relents, qu’il n’est pas fait pour accueillir n’importe quoi jeté par n’importe qui… Une explication d’usage serait la bienvenue pour la salubrité d’un si joli petit quartier. La Police de la Propreté, à n’en pas douter,  se fera un devoir d’y remédier.

Donc, bienvenue dans le quartier !