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3 questions à Dominique Bazin

Dominique Bazin est ce que l’on appelle un mécène. Il est Président de l’Association OLIGAD mais aussi d’ADOMI-BEGLES, toutes deux spécialisées dans le service à la personne en Gironde. Après une carrière à la tête de cabinets comptables dans le libournais et manager de nombreuses sociétés, il a pris sa retraite et, l’homme n’étant pas du genre à rester inactif et improductif, il a choisi d’offrir de son temps et de son savoir-faire au bénéfice de l’action humanitaire et en particulier à l’aide à la personne. Il nous reçoit au siège libournais d’OLIGAD, place Abel Surchamp.

LIB’MAG
- Dominique BAZIN, OLIGAD existe depuis maintenant plus de trente-cinq ans, vous en êtes le Président depuis dix-huit années, parlez-nous de cette institution.
Dominique BAZIN
- Le mot institution est bien choisi car, pour moi, OLIGAD n’est pas qu’une entreprise mais une structure qui préserve les valeurs et les missions fondatrices du service à la personne dans le respect de l’humain. Nous ne sommes pas une entreprise commerciale mais bel et bien une association à but non lucratif. Mon conseil d’administration que j’ai l’honneur et le plaisir de présider est composé uniquement de bénévoles, d’hommes et de femmes qui s’impliquent également et qui représentent un panel allant du monde médical, juridique, en passant par des chefs d’entreprises mais aussi des bénéficiaires de nos services. Ainsi, nous avons une vision globale de l’évolution du secteur et une analyse proche du terrain.

LIB’MAG
- Ce secteur de l’aide à domicile est en pleine mutation quelle est votre analyse ? 

Dominique BAZIN
- Le secteur est en forte progression, d’ici 2030, sur le territoire français, il faudra recruter 350 000 personnes pour pouvoir répondre à la demande. Les conséquences sont qu’il y a environ dix pour cent des demandes de prises en charge qui ne sont pas honorées au niveau national, la première raison est la pénurie de salariés. Ces métiers ont été trop dévalorisés pendant des années, par l’isolement, la forte charge émotionnelle qu’ils impliquent souvent, des horaires atypiques et le manque de reconnaissance du public. Le recrutement devient vraiment problématique. Pour OLIGAD et ADOMI ce n’est pas tout à fait le cas car notre éthique issue du monde associatif fait que nous avons une vision altruiste et plus humaine.  Nous avons su proposer des avantages et des plus à nos collaborateurs et aussi une meilleure organisation des horaires, plannings et distances en rapport avec nos nouvelles implantations.

LIB’MAG
- Quel est l’avenir pour OLIGAD ?
Dominique BAZIN
- Nous avons mis en place une politique de décentralisation et avons structuré le territoire en secteurs pour être au plus près de nos intervenants et bénéficiaires. Pour compléter l’offre, nous assurons de nouveaux services tels que celui de « Michel Morin » et son petit bricolage et entretien mais aussi les prestations administratives et d’écrivain public. En bénéficiant toujours du crédit d’impôt de cinquante pour cent. OLIGAD et ADOMI ont encore devant elles un bel avenir, je n’en doute pas.