- Bien le bonjour Madame Lisette, que me racontez-vous en cette belle matinée de marché dominical…

- Que ça sent le printemps à plein nez mon Cher Journaleux et que le réchauffement de la planète ce n’est pas de la « Trumperie » comme le dirait Donald. Que c’est bel et bien la réalité. On ne sait plus comment s’habiller et que bientôt, c’est plus de la vigne que l’on plantera du côté de Sinté, mais des ananas, des cocotiers et de la canne à sucre qu’on aura plus besoin de chaptaliser le rhum qu’on produira du coté de Pomerol…

- Vous exagérez un peu Chère Lisette. Mais sous cette gentille ironie se cache une certaine vérité à ce sujet…

- Et oui, mon Ami, la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille et, même si de la grande débâcle tu veux en faire un grand débat, ça reste tout de même un sacré b….

- Bazar, vous  voulez dire ? Lisette.

- C’est ça, tu l’as dit Bouffi. C’est un peu la zizanie, comme dans la bédé d’Astérix, une bataille de clocher, la guerre des villages.

- Je vois bien où vous voulez en venir. Vous évoquez bien entendu le projet du «village… des marques» porté par la municipalité de Coutras qui a été retoqué par la Commission Départementale d’Aménagement Commercial…

- Oui C Q F D mon Cher Gratte-papier. Ça tord un peu du nez du côté du pays gabaye car avec ces quelques dizaines d’hectares de la zone d’Eygreteau sur les bras ils se retrouvent un peu le bec dans l’eau mais ils ne perdent pas espoir et vont résister et représenter le dossier au niveau national. C’est le village des irréductibles coutrillons et comme disait le Jules César; vini, vidi « Vinci » !

- Il faut dire en toute honnêteté que ce projet est fort attrayant pour le territoire de Coutradais et créerait une forte offre d’emplois et un énorme développement économique pour les artisans, restaurateurs et hôteliers.

- Ben oui, mais comme je le disais, certains craignent que ça fasse comme les vases communicants et que le bonheur des uns fasse le malheur des autres ! Que, tel un vampire, il vienne sucer l’économie et le dynamisme commercial des voisins. Remarquez qu’en parlant d’hôtelier, leur «village des marques» n’a rien à envier au projet hôtelier de la caserne libournaise qui est en standby lui aussi et  qui, faute de candidat sérieux, commence à ressembler à la Belle endormie, remarque pour des hôtels c’est presqu’encourageant! Qu’en fait d’étoiles, ce n’est pas dans le firmament mais dans les  nimbes qu’il risque de se retrouver s’il n’y a pas de preneur et que c’en serait trente-six, des étoiles, qu’il verrait s’il était Knock-out.

- Chacun voit midi à sa porte. Mais heureusement qu’il y a de joyeux événements comme le retour du carnaval pour sa deuxième édition.

- Oui, ma voisine la Martine et moi-même, réfléchissons toujours dans le choix de nos déguisements pour ce carnaval de Libourne qui se déroulera le 23 mars. Ça, c’est une bonne initiative d’avoir relancé cette fête familiale et conviviale. On a tellement besoin de bonne humeur et de gaieté. J’espère y revoir ce sacré Bilib, vous savez, le Casimir libournais, la gentille mascotte qui se baguenaudait dans les rues de la ville en distribuant des bonbons aux enfants…

- Nous nous croiserons, je l’espère, lors de cette belle animation et j’espère vous reconnaître sous votre masque Chère Amie. Bon marché !