Lib'Mag live


LibMag 78

A vos marques !

- Bien le bonjour, Madame Lisette !
- Bien le bonjour Monsieur le Journalis’, Vous vous êtes mis à la bicyclette à ce que je vois, ça ne vous fera pas de mal, vu votre bidon bien bedonnant, que je m’en bidonne en vous voyant !
- Ne soyez pas si ironique, Chère Lisette, je n’ai pas la chance d’être aussi svelte que vous, surtout à votre âge…
- Et qu’est-ce qu’il a mon âge, jeune freluquet que je vous y prendrais moi, à pied, à bicyclette ou à dos de chameau, non mais !
- Ne prenez pas mal mes dires, c’est tout au contraire vous rendre hommage Madame Lisette de constater votre dynamisme et votre taille de jouvencelle. Il est vrai que les quelques kilos que j’ai emmagasiné depuis quelques années ne sont dus qu’à ma gourmandise et aussi, je vous l’accorde à un manque d’exercice physique. Que voulez-vous, je suis tellement tenté par toutes ces bonnes adresses culinaires recommandées par mon Libmag que je me sens obligé de toutes les tester afin d’exercer ma profession dans la plus grande objectivité. Donc, pour éliminer et me délester de cet abdomen ventripotent, bourré de cholestérol  je suis devenu un adepte de Lib’Cycle, le système de vélo mis à disposition de la population libournaise gratuitement. Alors, je laisse la voiture chez moi, et depuis mon quartier, j’emprunte un vélo du coté du Carmel et peux circuler toute la journée à condition de le ramener au même endroit le soir. Ce n’est pas génial Chère Amie et, tout en économisant du carburant, je compte bien perdre ce surplus de poids et remplacer ce bidon, comme vous dites avec sarcasme et raillerie, par de véritables tablettes de chocolat à en faire pâlir les meilleurs bodybuilders.
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Dans quelques temps je compte bien faire l’acquisition d’une belle bicyclette et partir le dimanche en randonnée pour découvrir bucoliquement tous ces jolis villages ces monts et hameaux de notre belle Gironde.
- Houlala!, ça ressemblerait à du Brassens que ça ne me surprendrait pas espèce de plagiat ! Figurez-vous qu’à propos de villages qui, comme chacun le sait, se désertifient, se vident de leur substances humaines, pour ne devenir que des tas de pierres envahis d’herbes folles et disparaissent pour périr dans l’immensité de l’oubli ? Et bien savez-vous que, l’autre jour, ma voisine la Martine qui, comme vous le savez n’a pas inventé le fil à couper le beurre, et bien, elle m’arrive pas à la maison avec une coupure de presse à la main en me criant « Lisette, vous voyez bien qu’on est obligé de faire un retour en arrière, je le disais bien qu’avec toutes ces « méga-poule », « métro-poule », ces vraies fourmilières, ces jungles des pas du calais on pourrait plus caser tout le monde et qu’on serait obligé de revenir en arrière et de créer en pleine campagne des villages. De vrais villages modernes comme à l’après guerre avec le plan du Maréchal Marchal pensé par les Amerloques, regardez Lisette, c’est marqué noir sur blanc dans mon Résistant préféré : «Coutras, zone d’Egreteau, bientôt un village des marques». Et voilà, le retour en arrière, avec tous ces spoutniks et insecticides maintenant qu’ils ont tout bousillé, ils reviennent à nos valeurs à nous, les Anciens. Un joli village où il fait bon y vivre, avec sa place centrale pour se rencontrer…
- Madame Lisette, j’ai bien peur que votre amie ait une vision un peu Bisounours de ce village des marques !
- Oui, Monsieur le «Colporteur de on-dit», mais avant que l’on voit sortir de terre ce fameux village commercial, je crois qu’il va en couler des eaux dans l’Isle et la Dronne du Pays de Coutras!