Ce n’est pas sa rapière qui m’a transpercé, mais plutôt son humilité qui m’a touché.  Vous recevoir avec tant de simplicité et de gentillesse quand on est numéro un mondial m’a, je l’avoue impressionné  et séduit. Serait-ce aussi un peu de superstition ou tout simplement la sagesse des grands sportifs de ne jamais vendre la peau de l’ours avant qu’il soit à terre, qui fait que Magalie Ressiot soit si modeste. La peau de cet ours n’est pas celle de Misha, la mascotte des jeux olympiques de Moscou de 1980, mais bel et bien celle du titre de champion du monde d’escrime artistique qu’il va falloir défendre en Russie, à deux pas de la capitale ; à Kolomna, du 20 au 24 juillet de cette année. C’est tous les quatre ans que les élites de cette discipline internationale se mesurent et concourent pour ces championnats. Dans la catégorie solo, Magalie, est la première, la meilleure et il va falloir se battre pour défendre ce titre déjà acquis, face à quinze nations de bretteurs.

« Je n’oublie surtout pas que c’est un travail d’équipe, que c’est également grâce à Tommy Nanters, maître d’armes  et au club d’escrime de Libourne, qui m’a toujours supporté que j’ai pu atteindre ce sommet.» me confie Magalie, championne du monde sous les couleurs de…la Suède ! 

Il y a, comme ça, dans la vie des bizarreries. « C’est vrai qu’à l’époque, j’ai été approché et recruté par l’Académie d’Armes de Suède qui m’a managé en m’assurant un solide accompagnement avec Tommy, déjà cité mais aussi avec Michel Palvadeau, autre maître d’armes et Mélanie Forment pour la chorégraphie. Ce qui explique cela». Certainement une question de réactivité !

Mais qu’importe, au club-house de la rue Jean Jaurès, à Libourne, au dessus de la salle d’entrainement des escrimeurs, (cette salle où il manque toujours les deux mètres qui auraient pu en faire une salle de compétition !) le Président Patrick Messien et Bruno Brasa, dynamique administrateur ne sont pas peu fier de m’avoir fait rencontrer Magalie qui, pour eux, représente à elle seule toute la philosophie de leur art martial en étant aussi un exemple pour tous ces jeunes qui s’escriment à manier l’épée au club dans le respect de l’autre, comme le veut la tradition.

Si vous souhaitez participer au projet en aidant Magalie rendez-vous sur le site https://fr.sponsorise.me/fr/projet-gotokolomna#backers